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Développement de formations

Formation mobile au sujet de la désinformation sur le Web

Projet réalisée en équipe dans le cours TEN-7015 en 2021 à l'Université Laval

Il s'agissait de développer sur Rise 360 la formation mobile de 15 minutes que nous avions conçue dans le cours TEN-7006 en appliquant notamment nos apprentissages en conception graphique, multimédia et en accessibilité. Nous devions modifié légèrement le design pour respecter deux nouvelles contraintes: l'intégration d'une vidéo TikTok et de 25% de contenus médiatiques originaux. 

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Mon équipe était composée de membres ayant participé au design de cette formation à la session dernière, mais aussi de membres n'y ayant pas participé. Pour le développement d'une première version, il a été décidé par l'équipe de conserver en grande partie de ce qui avait été imaginé. 

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Après le développement de la première version, nous avons reçu des rétroactions de la part de nos collègues qui nous ont permis de développer une deuxième version améliorée. La modification qui nous a demandé le plus de travail : réduire le temps de la formation, qui dépassait largement les 15 minutes demandées. Pour ce faire, nous avons transformer l'une de nos activités de découverte pour une activité d'initiation au contenu de la formation. Nous pouvions nous le permettre, car il y avait des répétitions dans notre formation. Celles-ci étaient voulues et avaient pour but de réactiver les connaissances chez l'apprenant. Pour ne pas couper dans les autres activités d'apprentissage, nous avons aussi réduit les vidéos qui servaient à faire avancer l'histoire. 

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Une autre modification importante a été d'ajouter des consignes de navigation et de diviser notre formation en différentes leçons pour permettre à l'apprenant de mieux visualiser sa progression dans le module. Pour aider l'apprentissage, nous avons aussi signalé les éléments de contenu importants en les mettant en gras et modifié l'évaluation pour qu'elle apparaisse mieux sur écran de téléphone. 

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À améliorer

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  • Augmenter la grosseur de certains textes et rendre les conversations texto avec S. Dubois plus réalistes.

  • Améliorer la vidéo TikTok pour que la musique ne coupe pas avant la fin et que les critères soient écrits plus gros.

  • Trouver une manière d’introduire Professeure Perplexe rapidement entre les activités, sans utiliser un bloc Scénario. Les boutons qui se trouvent automatiquement dans ce bloc créent du bruit chez l'apprenant (ex. le bouton pour recommencer).

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défis

Principaux défis

La peur du changement

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Je fais partie de l’équipe ayant réalisé le design de cette formation l'an dernier. Je me comptais chanceuse de maîtriser le produit à développer, mais la position que j’avais face à la formation m’a quand même amenée à travailler sur moi.

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Avec du recul, je peux voir que le lien intime que j’avais avec le design de la formation entrainait chez moi une certaine résistance au changement. J’étais un peu craintive lorsqu’on discutait de potentielles modifications dans la conception de la formation. Sachant que le design était le fruit d’une session complète de travail à bâtir un produit qui se tienne, j’avais peur qu’en faisant des changements, on vienne perturber l’équilibre qu’on avait réussi à trouver pour répondre à nos nombreuses contraintes tout en atteignant nos objectifs.  Avec le temps, je pense avoir réussi quelques fois à m’ouvrir au changement, en prenant un peu de recul tout en écoutant mes coéquipières et collègues. Par exemple, j’étais réticente à l’idée de modifier l’activité d’évaluation qui était de type «réponses multiples» pour la remplacer par une évaluation de type «classer des cartes». J’ai mis du temps à m’ouvrir, mais lorsque le changement a été fait, j’ai réalisé que la progression d’apprentissage n’était pas perturbée et que je préférais l’évaluation ainsi. Cependant, en y réfléchissant, je pense que j'aurais pu m'ouvrir à davantage de suggestions de mes coéquipières. C'est définitivement un point que j'ai à travailler pour l'avenir.

 

La collaboration asynchrone 
 

Comme chaque membre de l’équipe avait des horaires différents et avançait sur le projet à des moments distincts dans la semaine, la communication n’était pas toujours simple. Pour éviter de se perdre dans un flot de messages arrivant à toutes les heures de la journée, nous avons essayé autant que possible d’écrire nos remarques dans un document de travail Word. Nous tentions ensuite d’attendre à la prochaine rencontre pour discuter des points inscrits dans le fichier Word par appel vidéo. Il n’était pas rare que les interventions ne puissent pas attendre à la prochaine rencontre – notre quotidien est resté ponctué d’échanges Messenger tout au long de la session – mais je crois que notre effort a fait une différence pour améliorer la communication dans l’équipe.

 

Si c’était à refaire, je serais portée à essayer de travailler avec l’outil Review 360. Je n'ai compris son utilité que trop tard dans la session. Au lieu de noter nos commentaires dans le document Word, chacun pourrait ajouter, en commentaires sur la plateforme, ses remarques sur la formation. Ainsi, il serait plus facile de comprendre les commentaires puisque ceux-ci seraient situés à l’endroit de la formation où ils s’appliquent. Nous avons tout de même beaucoup utilisé les partages d’écran pour les modifications de la formation en synchrone, lesquels fonctionnaient bien.

 

Penser «mobile»

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Nous avions conçu la formation en sachant qu’elle serait mobile, mais nous n’avions pas accès au logiciel pour tester nos idées. Lors du développement, nous avons réalisé que bien des choix étaient plus ou moins adaptés à la formation mobile. En testant nos activités sur téléphone, nous avons vu les lacunes du design et l’avons modifiée.

 

Maintenant que j’ai vécu cette expérience, je garderais trois choses en tête lors de la création d’une prochaine formation mobile sur Rise. D’abord, segmenter les activités et les diviser par des boutons «continuer» afin que l’apprenant sache où cliquer et se concentre sur une chose à la fois. Et ensuite, penser que les zones de texte doivent contenir peu de mots (bloc d’associations par exemple). Finalement, je sais maintenant quels types de blocs Rise paraissent mieux sur téléphone que d’autres, et surtout, qu’il faut transformer tous nos médias pour qu’ils aient un format d’écran de téléphone.

Autres apprentissages

L'importance de l'utilisabilité

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J’ai constaté comme il est difficile de prendre du recul et d’adopter un regard neuf sur son propre projet. Le pire pour moi a été de travailler sur l’utilisabilité de la formation en essayant de me mettre dans la peau d’un apprenant. C’est pourquoi il est extrêmement important de faire des tests pilotes et évaluations formatives auprès de personnes extérieures.  

 

J’ai compris, notamment qu’il faut accompagner l’apprenant dans sa navigation, spécialement pour qu’il sache comment passer d’une activité à une autre. Ce n’est pas évident sur téléphone, car l’utilisateur ne voit pas qu’il y a une autre activité en-dessous, alors il ne pensera pas à défiler : il faut lui dire de le faire. C’est principalement grâce aux évaluations et rétroactions de nos collègues que j’ai réalisé ceci.  

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Ne pas perdre de vue sa cible

 

Il est aussi primordial de tester auprès de notre public cible. Même si l’on a étudié ce dernier, il est impossible de tout prévoir. Nous avons reçu la rétroaction d'une personne qui se rapproche en âge de notre public cible, à la suite de son visionnement de notre vidéo TikTok. Il était intéressant de voir qu’elle n'avait pas la même appréciation que celles des personnes de notre âge qui elles, ne font pas partie notre public cible.  Bref, si je pouvais continuer de travailler sur ce projet, je mènerais des tests pilotes qui permettraient d’améliorer considérablement la formation.

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Une expérience sensorielle ludique et intéressante

 

Comme notre première version de la formation était trop longue, nous avons dû faire une deuxième version. Pour ce faire, nous avons d'abord entièrement coupé l’une de nos 3 activités (l’analyse d’une vidéo YouTube). Nous avons ensuite testé la formation et résultat : elle semblait vide, sans vie, et inintéressante. Pourquoi? Parce qu’on avait enlevé un contenu médiatique (une image) et une partie du scénario qui est amusante. Évidemment, nous n’avons pas gardé cette version! À ce moment, j’ai réalisé l’importance de l’immersion de l’apprenant dans l’expérience d’apprentissage, qui passe par le storytelling, les médias et la conception graphique.

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La qualité du scénarimage

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Nous avons pu mettre notre scénarimage à l’épreuve en voyant comment il serait interprété par les membres de notre équipe qui n’avaient pas participé au design de la formation. On a réalisé qu’il contenait des lacunes. La plus grande lacune est qu’il ne donnait aucune indication sur la division du contenu en différentes « leçons » Rise », ce qui nous a fait perdre du temps. À part ce problème et quelques faiblesses au niveau de la clarté du document, le scénarimage a tout de même bien joué son rôle dans le travail du développement de la formation. Je constate qu’il s’agit d’un outil essentiel lorsqu’on travail en équipe, autant pour se diviser des tâches que pour communiquer le produit visé.

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